La transition énergétique |
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Jeudi 1er février
2018, le Collectif Citoyen de Mions organisait à la Maison des Séniors
de Mions une soirée consacrée à la Transition Energétique, avec pour
conférencier Pierre BORNARD, ancien Vice président de Réseau Transport
Electrique (RTE).
Pendant plus de 2 heures, Pierre Bornard a passionné plus de 50
personnes présentes avec un exposé très clair sur toutes les
problématiques complexes qu'il faudra résoudre pour réaliser cette
transition.
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Le terme Transition Energétique n’a pas forcément la même signification pour tout le monde (page 2) et aujourd’hui cette énergie provient de différentes sources (page 4)
Monsieur Pierre Bornard a développé la problématique ELECTRICITE.
La consommation d’électricité n’est pas une constante, elle varie au cours des journées et des saisons (pages 6 à 8) La consommation annuelle qui a progressé de 1,4 % par an entre 2001 et 2008 s’est stabilisée depuis (page 9) mais il est très difficile de prévoir son évolution qui dépend de très nombreux facteurs (page 10)
Il ne faut pas confondre la puissance des machines installées pour produire (quantité d’énergie qu’elles peuvent produire en 1 seconde exprimée en méga watts (MW)) et l’énergie qu’elles peuvent générer en moyenne sur une heure (exprimée en Téra watt heure (TWh) (page 11). Par exemple, la production d’une éolienne va pouvoir utiliser sa pleine puissance s’il y a beaucoup de vent et produire toute son énergie que l’on pourra utiliser, mais s’il n’y a pas de vent, elle aura beau avoir une forte puissance, elle ne produira aucune énergie.(page 11)
Il y a plusieurs façons de produire de l’électricité et aujourd’hui en France, le nucléaire en représente plus de 72% (page 12). Les moyens pour remplacer un réacteur existent, mais ne sont pas immédiats et ne se font pas à puissance équivalente, par exemple, plus de 5 fois avec le solaire (page 13).
Sur le réseau qui distribue cette électricité, l’offre (production) doit être égale à la demande (consommation) à tout moment et pour avoir cette garantie, il y a tout un système d’interconnexion entre les réseaux européens qui ont des systèmes de production et de consommation complémentaires (pages 14 à 17). Ce sera encore plus nécessaire demain avec les énergies renouvelables (pages 18 à 20)
Pour le solaire, les puissances installées aujourd’hui dépassent les prévisions des experts (pages 21et 22)
Le pilotage de la transition n’est pas simple et doit impliquer tous les pays : accord de Paris sur le climat et traité de Lisbonne pour l’Union Européenne (page 27 à 29). En France, la loi de transition énergétique pour la croissance verte (page 29)
Les coûts complets de production de l’énergie sont très variables. Aujourd’hui, un rapport de 20 existe entre une production résidentielle en photovoltaïque la plus chère et une production hydraulique la moins chère. (page 30). Le coût des subventions en France pour les énergies renouvelables est en constante progression (page 31)
Cette transition se heurte à une multitude d’antagonismes qui en rendent la gouvernance complexe (page 32 à 34, NIMBY est l'acronyme de l'expression «Not In My BackYard», qui peut se traduire par «pas chez moi»)
On peut prédire la répartition des différentes sources d’énergie renouvelable en Europe (page 35) mais ces sources seront plus nombreuses, moins constantes unitairement, ce qui va augmenter les kilomètres d’infrastructures car, même si on a tout un parc d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïque à 2 pas de chez soi, lorsqu’il n’y a pas de vent ou de soleil, on a besoin d’amener l’électricité d’ailleurs (pages 36 et 37).
Aujourd’hui, l’implantation des ces nouvelles sources/infrastructures se heurtent au «MIMBY»: c’est bien, mais pas chez moi !
Les grosses difficultés à surmonter sont la maîtrise des temporalités avec l’anticipation et le temps «politique» (élections) qui est complètement différent du temps réel nécessaire au changement. (pages 42 à 44)
Des décisions importantes avec des objectifs ambitieux sont à prendre pour la réussite de cette transition (pages 46 et 47)
Mais , puisque la production doit être égale à la consommation, on peut aussi travailler pour lisser la demande de consommation, par exemple lors des demandes fortes pour le chauffage, couper celui-ci ¼ d’heure par consommateur, réparti sur le temps que dure le pic de consommation, ce qui serait «transparent» pour lui mais efficace pour baisser le pic de consommation, puis permettre la recharge des éléments de stockage de l’énergie pendant les heures de moindre consommation (recharge de batteries, fabrication d’hydrogène, …) (page 48 à 53) (P2G = «Power to Gaz» soit la transformation de l’énergie électrique en un gaz qui pourra être stocké/transporté pour être utilisé plus tard pour re-générer de l’énergie.)
Il y a de bonnes raisons d’être optimiste, notamment avec une attente sociétale croissante et quelques scénarios possibles pour 2035 (pages 54 à 56)
La réunion s’est poursuivie par un « super casse-croute » bien sympathique !!